Notre histoire

quelques mots du fondateur
Erba Nera a été fondé par Théo Perrone début 2025.
Il raconte ci-dessous, en quelques mots, la genèse du projet et le chemin qui l'a conduit à la création de la manufacture.
Le déclic
C’est par hasard, lors d’une visite au Salon du Chocolat à Paris, que j’ai découvert le mouvement bean-to-bar. En goûtant une tablette réalisée avec les fèves Kokoa Kamili de Tanzanie, j’ai été frappé par leurs notes de fruits rouges. Sur le moment, j’ai même pensé qu’on y avait ajouté des arômes artificiels. Jusque-là, je croyais que le chocolat se résumait à une simple échelle d’amertume, avec un curseur variant selon le pourcentage de cacao. Ce jour-là, j’ai compris qu’il se déclinait en réalité sur une palette aromatique infinie.
Quand j’ai découvert que le cacao était un fruit endémique, c'est-à-dire qui puise son goût du terroir où il est cultivé, j’ai eu le déclic : l'associer aux innombrables herbes et fruits endémiques de Corse qui m’accompagnent depuis l’enfance.
Cette découverte a été un tournant. J’ai alors consacré plus d’un an à apprendre, à goûter (beaucoup), à comprendre et à me former à ce métier exigeant.
Le retour aux sources
À la suite de cette révélation, j’ai décidé de faire mes valises et de quitter Paris pour revenir à Bastia avec un objectif clair : ouvrir ma propre manufacture de chocolat. Je voulais créer ici, chez moi, un projet en accord avec mes valeurs et mes racines, mais aussi avec les souvenirs qui m’ont construit. Depuis l’enfance, la nourriture a façonné mes émotions : les odeurs du maquis, le parfum des herbes et des fruits sauvages, les repas partagés en famille… tout cela m'a façonné et continue de m'accompagner aujourd'hui.
J’ai voulu que mon chocolat transmette cette mémoire, qu’il permette à chacun de réveiller ses souvenirs juste en dégustant un carré de chocolat.
J’y ai alors mis toute mon énergie : des mois de préparation, des dizaines (peut-être des centaines) d’essais, de remises en question… mais toujours guidé par la passion et une quête d’excellence, en fil conducteur.
Un chocolat vivant
Travailler le cacao est un défi permanent. De l’amont (récolte, fermentation, séchage) à l’aval (torréfaction, conchage, création finale), chaque étape est rigoureuse et façonne le goût du chocolat. Mais cette complexité est justement ce qui permet une immense créativité, et qui en fait toute la richesse du bean-to-bar. Mon ambition est de donner une voix aux fèves, de révéler leur singularité, tout en créant un lien entre les terroirs, les femmes et les hommes qui les cultivent, et les artisans et chefs qui subliment le chocolat jusqu’à l’assiette.
Moins mais mieux
Au cœur de mon projet, il y a le goût mais aussi, et surtout, une démarche éthique et transparente. En me formant à ce métier, j’ai découvert les conditions réelles de culture et de récolte du cacao derrière l’industrie du chocolat, et j’ai été profondément choqué. Cette prise de conscience m’a encore davantage convaincu de faire les choses autrement : mettre en avant les producteurs, les rémunérer au-dessus de la moyenne, et valoriser tout le travail humain qui se cache derrière chaque fève.
Je suis convaincu que la qualité doit toujours primer sur la quantité. En cela, le bean-to-bar est une pièce maîtresse d’un cercle vertueux. C’est une invitation à redécouvrir le chocolat comme un produit vivant, porteur de sens, d’histoires et de rencontres.